La maison forte de Montmayeur à Aime, une résidence seigneuriale emblématique

A l’occasion de la journée d’étude sur « La Tarentaise au Moyen Age » organisée par l’Université Savoie Mont Blanc, le mercredi 10 avril 2024 à Moûtiers, Evelyne Chauvin-Desfleurs présentera les résultats d’une étude de bâti menée en archéologie préventive sur le logis du « château de Montmayeur » (Aime-la-Plagne, Savoie).

 

La tour Montmayeur et son logis. © A. Abondance pour la ville de Aime

Édifice emblématique de l’architecture seigneuriale médiévale de la vallée de la Tarentaise, la Tour de Montmayeur marque le paysage de la vallée. Le « château », comme il est appelé aujourd’hui, a fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration et de mise en valeur à la fin des années 1990 et au début des années 2000. À la tour proprement dite, érigée dans la première moitié du XIIIe siècle, est accolé un logis qui faisait lui aussi partie de la résidence médiévale, avec plusieurs campagnes de construction et de réaménagement. Une partie seulement de ce logis est aujourd’hui restaurée, tandis que la moitié ouest était occupée par des appartements. La vétusté de cette partie du bâtiment a conduit la commune à engager une campagne de travaux de mise en sécurité avec démolition des planchers. Coquille vide fin 2022, cette partie de l’édifice nécessite d’importants travaux de restauration et de mise en valeur pour l’intégrer au musée attenant.

Les investigations ont permis de dresser une nouvelle esquisse de cet ensemble de structures et de caractériser ce bel exemple de la genèse et de l’évolution d’une maison forte de montagne. Rares sont encore les sites de ce type qui ont fait l’objet d’une étude détaillée. La période de construction du logis a pu être précisément déterminée ainsi que ses différentes phases d’aménagement. Cette opération constitue un riche exemple des apports de l’archéologie préventive dans le domaine de l’étude du bâti et de la nécessité de suivre les travaux de restauration sur le long terme. En effet, rien ne laissait présager qu’à partir de cette boîte vide dont les ouvertures en béton ornaient les façades, jadis transformée et divisée en appartements, nous pourrions appréhender aussi bien l’édifice et son évolution après trois opérations réparties sur 26 ans.

Proposition de restitution de l’intérieur du logis dans son état de la Renaissance. © Atelier d’Archéologie Alpine

Pour suivre les conférences :

Journée Archéologique de la Drôme 2024

Les remparts du château d’Alixan

A l’occasion de la Journée Archéologique de la Drôme le 23 novembre 2024 à Montélimar, Evelyne Chauvin-Desfleurs présentera les résultats d’une étude de bâti menée en archéologie préventive :

Alixan : le château des évêques de Valence

Le village d’Alixan est un site remarquable à plusieurs titres : sa forme circulaire, son riche patrimoine de l’architecture agricole, religieuse et militaire, et son passé historique marqué. Il a su conserver au fil des siècles de nombreux vestiges médiévaux et particulièrement le tracé de son parcellaire concentrique typique d’un développement autour d’un noyau castral initial.
Dans la perspective de la mise en valeur du village, des travaux de sécurisation et de restauration des remparts ont été entrepris par la commune, touchant en particulier le noyau central correspondant à l’ancien château des évêques de Valence. La restauration des remparts risquait de faire disparaître des informations archéologiques essentielles à la compréhension de ce secteur du bourg, épicentre de son développement au Moyen Âge. Pour cette raison, une analyse approfondie du bâti conservé en élévation a été réalisée préalablement et à l’avancement des travaux de restauration, accompagnée d’une étude historique.
Menée dans le cadre d’une opération d’archéologie préventive, l’étude de bâti a permis, en confrontant les données de terrain avec les sources archivistiques, documentaires et iconographiques d’établir l’évolution générale des remparts qui témoignent de près de huit siècles d’histoire.

Le château et le bourg d’Alixan d’après le cadastre napoléonien de 1811

Programme complet ci-dessous :

Webinaire – « Matériaux, carrières et construction dans l’architecture médiévale du nord des Alpes : les châteaux des Allinges et l’abbaye de Sixt (Haute-Savoie) » (16 juin 2021)

Les carrières de La Maladière à Allinges. (c) Atelier d’Archéologie Alpine

Dans le cadre du webinaire de l’UMR 5138 ArAr consacré aux approvisionnements et matériaux de construction, Laurent D’Agostino abordera la question des carrières et des approvisionnements des chantiers de construction de deux sites archéologiques majeurs de la Haute-Savoie : les châteaux des Allinges et l’abbaye des chanoines de Saint-Augustin de Sixt (Sixt-Fer-à-Cheval).

La visioconférence aura lieu le mercredi 16 juin 2021 à 18h.

Allinges-Neuf (à gauche) et Allinges-Vieux (à droite), sur une colline de grès conglomératique sur la rive sud du lac Léman
Fragments du cloître roman de l’abbaye de Sixt, en grès de Taveyannaz.

La tour « sarrasine » à Conflans (Albertville, Savoie) : visite guidée à l’occasion des Journées Européennes de l’Archéologie (19 juin 2021)

La cité médiévale de Conflans et la tour « sarrasine » au premier plan. (c) Jocelyn Laidebeur (Buttermilk)

Vestige de l’ancienne maison forte de La Cour, qui occupait une partie de la cité médiévale de Conflans, à la confluence entre l’Arly et l’Isère, la tour dite « sarrasine » a fait l’objet d’une fouille archéologique préventive en 2019-2020. Les travaux de restauration ont permis de renouveler les connaissances sur cet édifice, dont l’étude contribue à la connaissance de l’architecture des fortifications et résidences seigneuriales de la Savoie au Moyen Âge.

Evelyne Chauvin-Desfleurs présentera sur le site les résultats de cette étude archéologique du bâti au cours des Journées Européennes du Patrimoine le samedi 19 juin 2021 de 14h30 à 15h15. Inscription obligatoire par téléphone auprès du Service Patrimoine de la ville d’Albertville (04 79 37 86 85).